Cinq erreurs à éviter en montagne
- Alessia Masciocchi
- 11 juil. 2024
- 6 min de lecture
CHAUSSURES INAPPROPRIÉES
À chaque type d'approche de la montagne correspond une chaussure adaptée. Imaginez-vous une journée d'alpinisme hivernal avec des chaussures de sport ? Pieds trempés, rhume assuré et les crampons ? Où les mettons-nous ?
Cela vaut aussi pour différents terrains, même en randonnée : je peux choisir une chaussure de trekking avec une semelle plus souple pour une excursion sur un sentier bien tracé et sans passages trop difficiles ; j'opterais pour une chaussure avec une zone d'escalade de type "approach" ou "approche" (la chaussure typique de via ferrata) aussi bien pour les via ferrata que pour une excursion où il y a des rochers amusants.
Une chausssure de trekking, climbing zone, des chaussures "approach".
HJ'ai peur pour mes chevilles ? Ces deux options de semelle sont également disponibles en version montante.

Si je voulais me lancer vers la haute montagne, je commencerais à chercher une chaussure plus technique, d'alpinisme, peut-être semi-cramponnable et avec une bonne semelle "crantée".

Il faut aussi tenir compte des membranes qui recouvrent la chaussure : elles rendent la chaussure imperméable. Par exemple, le Gore-Tex : "La membrane GORE-TEX est une couche extrêmement fine de polytétrafluoroéthylène expansé (ePTFE) composée de plus de 1,4 milliard de pores par centimètre carré, unie à un tissu extérieur et, dans de nombreux cas, à une doublure. Bien que résistante à l'eau et au vent, elle est respirante. Par conséquent, l'eau de l'extérieur et le vent froid ne peuvent pas pénétrer, mais la sueur peut s'échapper". (Source : https://www.salomon.com/it-it/what-gore-tex)
Il existe également d'autres membranes comme HDry

"La membrane imperméable et respirante HDry est laminée directement sur le côté interne de la tige, scellant en une seule étape le matériau extérieur et toutes les coutures. Le processus d'imperméabilisation est complété par le montage de la chaussure et l'application de la semelle. Grâce à ces caractéristiques uniques, HDry améliore le confort et les performances des chaussures, surtout par rapport au système imperméable standard (également appelé 'bootie') où la membrane est unie à la doublure et séparée de la tige. Ce système de doublure imperméable laisse un espace entre la tige et la membrane où l'eau peut pénétrer et stagner : les chaussures s'imbibent et la respirabilité est considérablement réduite par la couche d'humidité interne". (Source : https://www.hdry.com/it/p/footwear)
Dans tous les cas, si vous hésitez sur les chaussures à utiliser à un moment donné (cela dépend aussi de la météo, de l'état du terrain, ...) mon conseil est de demander à quelqu'un de plus expérimenté ; si vous êtes en autonomie, recherchez le plus d'informations possibles sur le tour que vous allez faire (je pense que je ne le répéterai jamais assez !).
courir
Beaucoup de personnes, surtout les débutants, ne savent pas trouver le bon "pas" ou "rythme" pour terminer l'excursion sans le changer constamment ou faire des pauses toutes les deux minutes.
L'idéal serait de partir avec un pas modéré : la randonnée en montagne ne devrait pas être vue (toujours) comme un moyen de se mettre à l'épreuve, mais plutôt il faudrait profiter du panorama, regarder autour de soi, peut-être en écoutant les sons de la nature ou en photographiant des lieux qui nous plaisent particulièrement.
Je suis la première à courir en montagne, je l'admets, mais je ne le fais pas toujours. En faisant des trekkings de plus en plus difficiles, j'ai réussi à trouver un pas à maintenir dans chaque situation, en étudiant le parcours à l'avance ou en demandant des informations sur les données qui m'intéressent le plus :
type de terrain ;
dénivelé positif et négatif (ce dernier surtout en cas de circuits en boucle) ;
kilomètres totaux du tour.
Avec ces informations, je sais combien je peux "donner" ou combien je peux "soustraire" à ma vitesse. Un exemple ? Faire un sentier assez bien tracé qui mène à un sommet en environ 5km mais avec 1000m D+ me fait penser à utiliser un pas moyen-rapide (en raison de mon entraînement et de la morphologie du terrain), alors qu'il deviendrait moyen si je me trouvais dans une situation avec la moitié du dénivelé et des kilomètres (même pente moyenne, donc) mais une grosse composante rocheuse où je dois utiliser davantage les muscles et l'inertie est plus difficile à débloquer dans certains passages.
Ces indications ne sont pas adaptées à tous : l'art de la marche est inné, mais pour atteindre un équilibre dans la randonnée (ne pas se fatiguer trop mais ne pas non plus mettre des années) il faut une expérience "à 360 degrés". Sans oublier que d'innombrables facteurs peuvent changer la performance de la journée même.
“WARMLAUFEN”
Par "Warmlaufen" (de l'allemand "warm" = chaud, "laufen" = marcher) on n'entend pas l'échauffement avant de marcher, mais l'habitude courante de s'habiller chaudement au départ pour se retrouver 15 minutes après à devoir enlever des couches, peut-être déjà trempées de sueur.
Les gars, pas de panique : j'ai aussi ce problème ! Nous avons cependant une solution. Restons avec les vêtements chauds pendant que nous attendons que nos amis se préparent, faisons même un peu la conversation si nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps, peut-être quelqu'un fait un briefing sur le parcours (très recommandé !) et puis, juste avant le départ, déshabillons-nous. Au début, nous sentirons un peu de froid - c'est naturel - mais ensuite notre corps se réchauffera naturellement et atteindra la bonne température pour affronter l'effort et nous maintenir au chaud.
J'ajoute un conseil que tout le monde a entendu au moins une fois : si vous faites de longues pauses, changez la première couche (celle qui est en contact direct avec la peau) et couvrez-vous du mieux possible et en fonction des conditions atmosphériques (coupe-vent s'il y a du vent, veste s'il fait froid, seulement polaire si l'environnement est doux - surtout en été à des altitudes moyennes*).
LE PIQUE-NIQUE
Les gars, on parle ici d'une chose importante : la nourriture ! Source d'énergie qui nous permet d'avancer sur notre chemin, elle suscite un sens de convivialité et de partage.
Personnellement, j'ai tendance à apporter de la nourriture pour moi et - sur demande - à la préparer pour les autres. Qu'est-ce que j'apporte ? Un plat complet ! Des céréales (pas de pâtes car les farines demandent plus d'eau que les "céréales en grains"), une source de protéines et des légumes. Comme si j'étais à la maison. Évidemment, je n'ai pas que ça !
J'utilise des barres protéinées ou énergétiques selon le moment de l'excursion où je me trouve, je m'hydrate avec de l'eau et des sels minéraux (perdus par la transpiration), j'ai toujours des "gels" avec des sucres et de la caféine (secret : je ne les ai jamais utilisés !) et des pastilles avec des glucides simples et complexes. Ces derniers sont pensés et créés spécialement pour les sportifs lors d'une journée de mouvement.
Beaucoup préfèrent en revanche le classique sandwich. Si vous le digérez et qu'il ne vous rend pas les jambes comme du béton, allez-y, chacun est libre de manger ce qu'il veut !
J'avais trouvé un gars qui mangeait des gâteaux Pan di Stelle pour récupérer de l'énergie. Moi - contrairement à lui - je serais morte.
Où manger compte aussi : je préfère terminer la montée pour profiter d'un déjeuner mérité et avoir la possibilité de digérer en descente. Il y a aussi ceux qui, à peine fini de manger, repartent dans les montées.
Je ne pense pas le répéter assez : faites des essais, aussi bien des aliments que vous emportez que du moment où vous mangez. De cette façon, vous comprendrez ce qui vous convient.
SE LEVER TÔT OU DORMIR ?
Se lever tôt est très utile en diverses occasions :
quand je suis dans un refuge et que je dois faire beaucoup de dénivelé pour arriver à un point de haute montagne où la situation atmosphérique n'est jamais stable ;
pendant la période hivernale, pour atteindre le lieu d'où part mon itinéraire au lever du soleil et avoir plus d'heures de lumière, en comptant même déborder de quelques heures ;
D'autre part, on peut dormir tard, mais je n'ai qu'une expérience où je suis partie l'après-midi : pour atteindre un refuge qui sert de point d'appui pour atteindre un sommet. Dans ce cas, mon comportement n'était pas correct : j'aurais pu me fatiguer, j'aurais pu me retirer avant d'atteindre le refuge, j'aurais pu - involontairement - ne pas respecter les horaires du refuge et ainsi de suite.
Le mieux reste de partir le matin, même pas trop tôt, et de se reposer au refuge en attendant le lendemain.
*altitudes ou cotes moyennes : c'est une façon personnelle à moi de prévoir la température en montagne : j'ai une plage d'altitude pour chaque température et pour chaque saison : je base sur cela la planification de mes vêtements chauds (même si certains ne doivent jamais être laissés à la maison) et sur quand entreprendre un itinéraire déterminé.
Je me suis inspirée de cette vidéo en allemand, je vous laisse le lien ! https://www.youtube.com/watch?v=ylL4mrxqa_4&list=WL&index=27
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